Les assureurs et les banquiers sont de plus en plus nombreux à proposer le Plan d’épargne retraite tandis que les épargnants, eux aussi, s’y intéressent de près. Les encours ont grimpé et atteignent environ 18 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2021. À cette période, environ 1.4 million d’épargnants y ont souscrit, ce qui traduit le succès de ce Plan et ce, comparé aux autres contrats pour la retraite.
La souscription au PER intéresse particulièrement les jeunes, ceux-ci investissant pour la première fois et n’ayant ainsi aucune nécessité de transférer éventuellement leur épargne des anciens contrats vers le nouveau PER.
Incertitudes sur la retraite classique provenant de l’État
Le système de retraite repose sur deux principaux régimes : le régime de la retraite obligatoire et celui de la retraite facultative. Les pensions de la retraite obligatoire ou classique proviennent des différentes caisses de retraite publique. Il s’agit de la retraite de base et de la retraite complémentaire. La première provient de la caisse de la Sécurité sociale tandis que la seconde est issue de l’AGIRC-ARRCO (pour les cadres et les salariés du secteur privé).
Le système de retraite actuel peut, à tout moment, faire l’objet d’une réforme, les caisses de retraite publique étant en difficulté et dont la raison principale est l’insuffisance des salariés actifs qui cotisent pour les alimenter. Plusieurs solutions avaient été auparavant envisagées :
- soit l’augmentation des cotisations des salariés afin de pourvoir aux fonds nécessaires à la rémunération des retraités
- soit la diminution des pensions perçues par ces derniers, ce qui semble peu envisageable en raison de l’augmentation de l’inflation
- soit l’allongement de la période de la vie active, en d’autres termes le retardement de l’âge de départ à la retraite. S’il est aujourd’hui de 62 ans, il pourrait être ramené à 64 ans.
C’est en raison de ces incertitudes qu’il est important désormais, de songer à coupler ses pensions (issues de ces retraites classiques) avec des rentes viagères, provenant d’une retraite supplémentaire et facultative. C’est le cas du PER.
Pourquoi le succès du PER ?
Avec le PER, l’individu garantit lui-même sa retraite grâce aux versements qu’il effectue dans sa propre « caisse ». Cela par le biais du PER individuel, du PER collectif ou du PER catégoriel, en fonction de sa situation professionnelle (demandeur d’emploi, travailleur non salarié, salarié, cadre, dirigeant d’entreprise.
C’est donc en fonction de ses versements qu’il capitalise : il perçoit des rentes viagères de qualité s’il a cotisé de manière régulière pendant sa vie active, et s’il a commencé à épargner tôt. Le montant de ses versements va impacter sur la capitalisation réalisée, et par conséquent, sur celui de la rente à terme.
Par ailleurs, si l’épargnant ne souhaite pas bénéficier de rentes viagères à partir de son passage à la retraite, il peut demander à débloquer son capital, par exemple afin de financier un projet destiné à générer des revenus complémentaires.
Pour les salariés, le PER représente également un avantage de taille puisque les cotisations obligatoires de l’employeurs y seront versées, de même que les intéressements, participations, abondements et compte épargne-temps (CET). En d’autres termes, la capitalisation est de qualité grâce à la contribution de l’employeur qui vient s’additionner aux versements volontaires de l’épargnant lui-même.
Pour conclure, la préparation de la retraite se fait de préférence par le biais de la souscription à la retraite facultative qui permet d’anticiper ce que l’on percevra à terme. Ce, en planifiant le montant de ses versements et en réalisant une simulation afin de connaître le montant de ses rentes viagères par rapport au nombre d’années restantes, à l’âge, au sexe et à la table de mortalité.