Les Français continuent à placer leur excédent de trésorerie dans l’assurance-vie qui demeure un des placements en tête de liste pour la majorité des épargnants. Ces derniers s’intéressent également aux sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) afin de générer des revenus complémentaires sans avoir à supporter une quelconque contrainte de gestion. Notons que ces deux placements, assurance-vie et SCPI, peuvent être placés en un seul : quels sont les points forts et les points de vigilance à retenir ?
Les SCPI dans des unités de compte
L’assureur achète avant tout les SCPI auprès de la société de gestion qui les gère afin de se constituer son support de placements en unités de compte. Il en est le propriétaire, tandis que l’investisseur y souscrit dans le but de percevoir des dividendes qui alimenteront son assurance-vie. Si ce dernier souhaite ne plus détenir la SCPI dans son portefeuille en assurance-vie, il lui suffit d’en notifier l’assureur ; celui-ci rachète alors les parts qui rejoignent à nouveau son propre patrimoine.
Un prix décoté parmi les avantages
Le prix de la part est décoté, c’est-à-dire que l’investisseur profite d’une baisse pouvant aller jusqu’à 10%, voire plus, comparé au prix proposé lors d’un investissement en direct, c’est-à-dire auprès de la société de gestion elle-même.
La fiscalité est extrêmement avantageuse, puisque les dividendes sont déduits de son impôt (IR), alors que ceux-ci sont pleinement taxés s’ils provenaient d’une SCPI souscrite en direct. Ce qui permet alors à l’investisseur de réaliser un rendement net intéressant.
Toutes les SCPI proposées au sein d’une assurance-vie sont des SCPI de rendement, générant d’excellents taux de distribution. Il s’agit d’ailleurs de l’un des principaux critères de sélection pris en compte par la société de gestion.
Un choix restreint parmi les inconvénients
Du fait de cette sélection minutieuse des SCPI intégrées dans les supports en unités de compte, le choix pour l’investisseur est restreint. Seule une dizaine d’entre elles sont proposées au sein d’un contrat d’assurance-vie, tandis qu’il en existe plus de 200 sur le marché.
Les dividendes ne sont pas non plus distribués dans leur intégralité par l’assureur ; celui-ci en prélève une partie, de l’ordre de 10% à 15%.
Par ailleurs, le financement à crédit n’est pas possible dans le cadre d’une SCPI souscrite via l’assurance-vie. Ainsi, l’investisseur ne peut tabler sur un éventuel effet de levier. Toujours est-il que la souscription n’est pas soumise à un nombre minimal de parts, comme c’est le cas pour les SCPI souscrites en direct.
Que choisir : souscrire en direct ou en assurance-vie ?
Le choix dépend de votre propre stratégie, sachant que l’investissement en assurance-vie n’est intéressant que si vous bloquez votre capital pendant une durée minimale de 8 ans. Cela permet en effet de tirer profit des avantages fiscaux comme mentionné plus haut. Si votre objectif est d’épargner sur le long terme, l’option assurance-vie est faite pour vous. À l’inverse, il vaut mieux souscrire en direct si vous comptez percevoir des compléments de revenus immédiats, en plus de diversifier votre portefeuille de SCPI selon vos préférences grâce à un choix quasi illimité. Dans ce cas, attention à la liquidité puisque la SCPI sera revendue par vos propres soins sur le marché secondaire, en fonction de leur type (à capital fixe ou à capital variable).
Pour conclure, sachez que la diversification permet de tirer profit de nombreux atouts. Ainsi, vous pouvez aussi bien souscrire à travers une assurance-vie qu’en direct, en choisissant précisément les SCPI les plus adaptées, et en tenant compte de vos propres objectifs. Vous pouvez aussi vous faire aider par un conseiller en gestion de patrimoine sur le choix de la meilleure solution sur le long terme.